PREMIER ALBUM 'PROSAÏQUE' DISPONIBLE LE 21/04
Parfois, une vocation tient à une anomalie. Lo Bailly peut en témoigner. Issu d'une famille totalement étrangère au monde de la musique, le chanteur bruxellois entame son parcours en dénichant un synthé et une guitare dans un recoin de la maison parentale. Si personne ne sait d'où viennent ces instruments, Lo Bailly sait où il va. Pianiste autodidacte, formé au journalisme et à la communication politique, il met rapidement ses prédispositions rédactionnelles au service de la musique. Plume affutée, écriture acérée, l’artiste pose des mots sur ses émotions.
Adepte du spoken word, héritier des poètes de la Beat Generation, Lo Bailly marche d’abord sur les traces d'artistes comme Veence Hanao ou Scylla en remportant, comme eux, le concours Du F. dans le Texte. Dans la foulée, le chanteur laisse entrevoir les éclats de "Parades". Dopé par une écriture en clair-obscur, ce premier E.P. diffuse ses charmes mélancoliques à la croisée des genres. Entre pulsations électroniques, chanson française et poésie urbaine, le flow de Lo Bailly étreint des notes de piano, caressées du bout des doigts. Ce style unique s’expose aujourd’hui sur la longueur d’un album.
Lueur dans la voix, Lo Bailly illumine une époque plongée dans l'obscurité. Fataliste, mais jamais démissionnaire, le Bruxellois brave la réalité et contemple nos vies sans hypocrisie ni faux-semblant. Au plus près du réel et des à-coups du monde moderne, le chanteur dissèque la nature humaine à travers des observations sans concession. À l’arrivée, les chansons de Lo Bailly sondent les profondeurs de l'âme pour esquisser une œuvre millimétrée. Façonnée aux côtés du batteur Antoine Pierre (Vaague, TaxiWars) et du producteur Olvo, "Prosaïque" lève le voile sur une série sans temps-mort.
Produit par Lo Bailly, mixé par Staf Verbeeck (Selah Sue, BRNS, Hooverphonic), ce premier album offre une alternative à la chanson française. Sur un titre comme "Coléoptères", par exemple, l'auteur et compositeur touche au récit d'anticipation à travers un sublime piano-voix. Composé bien avant les premières frappes russes sur l’Ukraine, le morceau arpente les ruines du capitalisme avec le regard tourné vers la mer Caspienne. Visionnaire. Ailleurs, la formule élaborée par l’artiste belge atteint de véritables sommets d’expressivité ("Palabres", "HS"). Habitées par des personnages fictifs et d'autres, bien réels (“Maryline”), ces morceaux cultivent l'amour du risque et le sens critique. Sur certains morceaux, Lo Bailly s’ouvre musicalement et laisse place à des sonorités plus rock (“Ambulance”, “Tarim”).
À l'écart du bling-bling et des refrains formatés, Lo Bailly (en)chante notre réalité et balise des pistes de réflexion. Pour un avenir fort en émotion.
Lo Bailly – ‘Prosaïque
(Trente Février / [PIAS])
Prosaïque
HS
Etoile Filante
Coléoptères
Palabres
Il y a là quelque chose
Ambulance
Maryline
Coléoptères part.2
Tarim
Chiens, Angoras, Perdrix